LA semaine…LA semaine…LA semaine…

1 December, 2021 - 23:26

Nouakchott tente de rassurer Paris

Le gouvernement mauritanien tente de rassurer la France suite au rapport de la Commission nationale des états généraux de l’Éducation et de la synthèse finale des ateliers régionaux qui recommande l’enseignement en arabe des matières scientifiques jusqu’ici dispensées en français et la relégation de cette langue au statut de seconde langue étrangère, après l’anglais. L’activisme primaire de groupuscules nationalistes et de quelques individualités en quête d’être  entretient  la psychose.

Mardi dernier, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, madame Amal Sidi Mohamed Cheikh Abdallahi a abordé avec Son Excellence Robert Moulié, ambassadeur de France accrédité en Mauritanie, les différents aspects de la coopération entre la Mauritanie et la France, en matière d'enseignement supérieur et de recherche scientifique.

Au final, elle a indiqué que« le dispositif de l’enseignement supérieur mauritanien […] entame un nouveau processus résolument tourné vers la promotion de la qualité et de la conformité aux normes internationales dans le domaine de la formation, de l’apprentissage et de la recherche scientifique. Pour atteindre ces objectifs, nous travaillerons sur l’enracinement des valeurs de l’excellence et de l’innovation, avec la mise en place de nouvelles normes à tous les échelons du système de formation. Cependant, nous restons conscients des difficultés qui peuvent entraver notre ambition si elle n’est pas soutenue  vers une ouverture  réelle sur le Monde et une capitalisation des partenariats régionaux et internationaux, tels ceux que nous entretenons avec la France. Avec l’appui technique et financier, évolutif et diversifié de la France […] nous espérons continuer d’éveiller durablement et pertinemment plusieurs volets prioritaires de notre plan d’action, notamment la dynamisation de l’apprentissage du français –cette langue avec laquelle nous entretenons une relation particulière issue de l’histoire – et le rôle des grandes écoles françaises vers lesquelles nous envoyons nos meilleurs étudiants […] ».

De son côté, Robert Moulié a exprimé sa satisfaction pour cette rencontre qui prouve la solidité des relations entre la Mauritanie et la France, matérialisée par une coopération fructueuse dans de nombreux domaines, surtout dans le domaine de l'enseignement supérieur et la recherche scientifique. Il a réaffirmé la disponibilité constante de son pays à poursuivre cette coopération qui se renforce de jour en jour, grâce à un partenariat efficace entre les deux pays.

 

---------------------------------------------

 

Lutte contre le blanchiment d'argent : la Mauritanie classée troisième pire pays au Monde

Selon le classement annuel de l’indice Basel AML 2021 de la Gouvernance suisse sur les risques, la Mauritanie occupe la troisième place des pires pays au Monde en matière de lutte contre le blanchiment d'argent. En telle peu enviable position, la Mauritanie est précédée par Haïti et la République du Congo, respectivement classées première et deuxième. Les qualifications se basent sur des données disponibles d’organisations telles qu’Action Task Force, Transparency International, World Bank et World Economic Forum. Pour évaluer le risque de blanchiment d’argent, elles couvrent dix-sept indicateurs en cinq domaines pertinents pour mesurer tout-à-la-fois la vulnérabilité, le risque des pays et leur capacité à le contrecarrer : système de lutte contre le blanchiment ; corruption et pots-de-vin; standards et transparence financière; transparence publique et responsabilité ; politique de risques et règlements.

Les nouvelles tendances de risques soulignées dans ce rapport sont les actifs virtuels, les bénéficiaires effectifs, les systèmes effectifs contre le blanchiment d’argent et les professions non-financières. Dans l’édition 2021 de l’indice, l’Andorre y est référencée pour la première fois et se situe en numéro 1 (110èmeposition) où l’on souligne la difficulté du blanchiment d’argent et établit le pays à un niveau satisfaisant d’efficience dans l’accomplissement des standards.