Le FNDU dénonce des «crimes économiques» et exige une enquête

9 December, 2014 - 21:52

Le  Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU), un collectif de 17 partis politiques, plusieurs dizaines de centrales syndicales, organisations de la société civile et des personnalités indépendantes, a dénoncé  la gabegie et les  «  crimes économiques » et exigé la mobilisation de toutes les forces vives du pays pour arrêter le pillage des ressources nationales et la corruption.

Le collectif  de l’opposition a tenu une conférence de presse mardi à la mi-journée pour marquer à sa manière la journée mondiale de lutte contre la corruption et annoncer sa rentrée politique.

Une rencontre au cours de laquelle Ahmed Ould Daddah, leader du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD) et nouveau président du collectif a voué aux gémonies les méthodes de gouvernance du pays. 

Pire, le  FNDU relève une série de faits qu’il présente comme  « des crimes économiques : la passation de marchés de gré à gré portant sur des centaines de milliards d’ouguiyas, la création d’une multitude de sociétés dont le seul objectif est de justifier des détournements, des commissions faramineuses et qui sont toutes tombées en faillite par la suite ». A

titre d’exemple, le responsable du FNDU cite « une  société d’approvisionnement des bateaux en haute mer, une société de production de sucre, une société pour les aménagements agricoles, une société de fabrication de poteaux électriques et une société de transport public à Nouakchott ».

Le leader de l’opposition a également condamné « la création de villes fantômes au moment ou Nouakchott est dépourvue des infrastructures élémentaires garantissant la viabilité et la sécurité ».

Sur la base de ce constat, «l’opposition appelle à une mobilisation des forces vives du pays (partis politiques, jeunes, femmes, organisations de la société civile et organes de presse) pour se dresser contre le pillage des ressources publiques et la  corruption, qui entraîne l’appauvrissement du peuple  et mène le pays vers la catastrophe ».

Le collectif exige « une enquête approfondie et exhaustive sur toutes ces infractions et crimes économiques».

Le FNDU profite ainsi de la célébration ce mardi, de la journée mondiale de lutte contre la corruption,  pour annoncer sa rentrée politique après, avoir désigné un nouveau président et mis sur pied de nouvelles instances  qui auront pour tâche la mise en œuvre d’une feuille de route dont l’objectif est un changement pacifique et démocratique en Mauritanie.