Humeur : Passé (dé)composé

28 May, 2020 - 16:20

Les nominations aux hauts postes de responsabilité se suivent et se ressemblent… sans qu'aucune ne fasse l'unanimité. De la désignation des membres du premier gouvernement de l'ère Ghazwani à celle d'aujourd'hui nommant, par décret présidentiel, un nouvel inspecteur général d'État, on reste dans l’impression, constante depuis le temps de Maouiya, que nos présidents ne savent puiser qu’en une seule réserve, à quelques exceptions près. N’auraient-ils donc, comme au scrabble, ironisa tel observateur, qu’une toujours identique cagnotte où plonger aléatoirement la main et en sortir des noms à poster tout aussi au hasard ? Des considérations en tout genre, notamment politiques, mettent ainsi systématiquement hors-jeu des milliers de cadres très compétents et aux mains notablement blanches qui ne peuvent malheureusement donc pas faire profiter le pays de leurs hautes qualifications, alors qu’il en a tant besoin. Beaucoup ne comprennent pas cette politique de recyclage d'hommes et de femmes au passé « composé », parfois simple, toujours évident. Composé de mauvaise gestion de grosses entreprises qu’ils eurent en charge ; composé de retournement politique et de positions antipodiques au sein de partis, initiatives de soutien ou coalition contre nature. Passé simple pour certains recyclés (suivez mon regard) responsables de la banqueroute des établissements qui leur avaient été confiés et unanimement reconnus, aujourd’hui, en champions du népotisme, très peu regardants sur les fondamentaux de la bonne gouvernance. Passé évident de rompus aux mauvaises pratiques et manœuvres machiavéliques qui leur permettent de toujours prendre, comme des caméléons, la couleur du pouvoir du moment…

Sneiba