L’agence de la Sonimex de la ville de Nouadhibou continue à être gérée par le député UPR d’Atar Ahmed Ould Abdallah. Une situation qui suscite de nombreuses interrogations au sein même de la société. Elle ne devrait pourtant pas manquer de cadres capables de gérer une agence de l’intérieur qui ne croule pas sous le poids de la tâche, étant entendu que les rares représentations de la société d’import export n’ont pas beaucoup de pain sur la planche. Ce cumul entre un poste d’honorable député et gestionnaire public ne devrait pas être très indiqué pour un représentant du peuple dont l’un des rôles principaux est de suivre et de contrôler la gestion des administrations publiques. Cette situation repose la question de cumul de postes dans tous les compartiments des directions nationales. Ce qui constitue au moins une manifestation flagrante de la gabegie que le système prétend combattre depuis au moins six ans. Des députés fournisseurs. Des députés entrepreneurs. Des députés armateurs. Mais de là à cumuler un poste de gérant départemental d’une société nationale avec le respectable poste de député national frise l’humiliation et la dévalorisation.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».